LES VERS D'OREILLES

Stock Photo of  woman fingers ears cover loud female copyright manfred baumannVous est-il arrivé d'être obsédé par un air que vous avez entendu et vous n'arrivez pas à vous en débarrasser? Il vous obsède toute le journée et ce peut être très agaçant, surtout si c'est un tube entendu à la radio et que vous n'aimez pas particulièrement, comme …euh…non je ne vous donnerai pas d’exemple ET......



NE LISEZ PAS CE QUI SUIT, IL EST CERTAIN QUE VOUS SEREZ CONTAMINÉ.........


.... ET c'est que vous avez attrapé la maladie du ver d'oreille "Ohrwurm", un terme allemand qui veut dire "démangeaison musicale" du cerveau. Ce ver a l'apparence d'un gentil virus et il se fixe sur vous, se nourrissant de votre mémoire musicale, que cela vous plaise ou non, et il est encore plus contagieux que le H1N1 ! Faites l'essaie, fredonnez l'air à quelqu'un près de vous et cette personne sera également contaminée (et ça fait rire les oiseaux!).

Les chercheurs estiment que 98 ou 99 % de la population est touchée avec plus ou moins de gravité. D'après Andréane McNally-Gagnon, doctorante au Département de psychologie de l'Université de Montréal, les épisodes de contamination semblent plus longs et plus désagréables chez les musiciens que chez les non-musiciens. Le plus souvent, le phénomène se produit après l'écoute de la chanson poison, et apparait en moyenne 30 minutes plus tard. L'étude révèle aussi que notre mémoire auditive reproduit fidèlement la réalité. Par exemple, lors de l'étude, des musiciens ont fredonné les chansons avec seulement un ton de différence par rapport à l'air connu. Les non-musiciens avec deux tons, «Ce qui est très près de la mémoire absolue», affirme la professeure (et ça fait rire les oiseaux!).

Est-ce pathologique? À son avis, le phénomène, dans sa forme extrême est quasi pathologique, et a des airs de parenté avec le trouble obsessionnel-compulsif; «les deux sont à la fois involontaires et incessants et peuvent même avoir des répercussions sur les relations sociales du sujet» voir l'article du 25 Mai 2010 sur UdeMontréal,
Nouvelles
: Le ver d'oreille, ça fait rire les oiseaux!

Et lorsqu'on l'a attrapé, comment s'en débarrasser? Les meilleurs spécialistes se sont penchés sur la question, sans grand succès (et ça fait rire les oiseaux!). Certains neurologues comme Oliver Sacks ont noté que la mémoire auditive étant bien plus fidèle et précise que la mémoire visuelle, les hallucinations auditives sont plus fréquentes que les hallucinations visuelles. Patrick Loiseleur propose quelques remèdes sur sa page «Ce petit air qui me trotte dans la tête...» (et ça fait rire les oiseaux!).

On peut remplacer notre ver d'oreille par un autre, ça change le mal de place comme ils disent, alors sur le site de la maison de recherche BRAMS (International Laboratory for BRAin, Music and Sound Research), vous trouverez la liste des 25 chansons les plus obsédantes et devinez quelle chanson est à la première place...........

Moi, ça faisait une semaine que l'Ave Verum Corpus de Mozart me trotte dans la tête mais depuis que j'écris ce billet (ça fait rire les oiseaux!). Voilà bien un signe que ce virus est dangereusement contagieux.





En avez-vous des "vers d'oreille " ? Laissez votre commentaire

ON N'EST PAS SÉRIEUX QUAND ON A DIX-SEPT ANS

Durant mes promenades avec Charlie, une odeur suave me poursuit tout le long de mon trajet. Ce sont les tilleuls qui sont en fleur. Enfin, tous les mois de juin, depuis que j'ai aménagée dans ce quartier, j'attends et j'espère cette odeur. je l'ai manquée l'an dernier, je ne sais pourquoi. Enfin, je n'ai presque rien senti, peut-être que le temps était trop venteux. Mais cette année je suis comblée. Le temps lourd de ces derniers jours retient son odeur au sol et mes promenades sont sublimes.

Lorsque je l'ai senti la première fois, je me suis bien demandé d'où venait ce parfum. Je regardais dans les parterres, je ne voyais rien de fleuri et le temps des lilas étant chose du passée, ce ne pouvait être que ces arbres qui longent ma rue et les rues avoisinantes. Certaines branches, lourdes de leur fleurs jaunâtres, descendaient jusqu'à ma hauteur et je pouvais humer leur doux parfum.

En faisant une recherche sur le site du Jardin Botanique de Montréal, j'ai trouvé le nom de cet arbre. On y dit que leur capacité de s'adapter aux conditions urbaines en fait des arbres très utilisés en alignement de rue. Ça doit être ça, que je me dis. En plus de cette grande adaptation, les tilleuls possèdent un feuillage très attrayant, une floraison estivale odoriférante et un port très régulier qui facilite leur entretien. je regarde l'image de l'arbre et des fleurs, c'est en plein ça!

Hmmm! il doit sûrement y avoir une poésie quelque part sur ce bel arbre, voici donc ma trouvaille.

ON N'EST PAS SÉRIEUX QUAND ON A DIX-SEPT ANS
Poème d'Arthur Rimbaud ("Roman"), 1870
Par Léo Ferré



On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants!
On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin!
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière.
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...

- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche ...

Nuit de juin! Dix-sept ans! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite, là, comme une petite bête...

Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
- Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux-col effrayant de son père...

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire!...

Ce soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.



P.S. Mon chant chorale à la cathédrale s'est encore très bien passé ce matin, nous avons chanté entre-autres, Ave Verum Corpus de Mozart. Vous trouverez un vidéo YouTube de ce chant sur ma page "MES CLIPS MUSICAUX FAVORIS"

Bises et bonne semaine à vous tous

Zum Sanctus de Schubert

J'ai trouvé sur Youtube le chant qui était au programme lorsque j'ai chanté, pour la première fois, avec le chœur de la Cathédrale Marie-Reine du Monde.
(Voir mon billet: La Cathédrale)



Heilig heilig heilig (Zum Sanctus) Messe allemande de Shubert


Bonne écoute


La cathédrale

La cathédrale Marie-Reine-du-Monde de MontréalLa cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal est la troisième plus grande église du Québec après l’Oratoire Saint-Joseph et la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Sur la façade de la basilique Saint-Pierre, il y a des statues des douze apôtres, mais ici, le devant de l'église est embelli par les statues des saints patrons de treize paroisses montréalaises qui ont mis en commun leurs biens religieux. Source Wikipedia

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Elle m'a dit: "Présentez-vous, dimanche le 13 à 10:15, je vous attendrai à la porte du jubé, ne retardez pas trop parce qu'à 10:30, nous fermons la porte et elle est barrée de l'extérieure. C'était il y a deux semaines. J'étais là à l'heure dite et nous avons pris l'ascenseur pour monter à l'étage du jubé. Elle m'a présenté à l'assistante du directeur qui m'a questionnée:
"Savez vous lire la musique?"
"Oui, j'ai des études avancées en piano."
"Êtes vous alto ou soprano?"
"Euh! je crois bien que je suis alto."
"Bon alors placez-vous avec les ténors la bas, on commence la pratique."

Et je m'inquiétais depuis deux semaines à propos de cette rencontre. La dame m'avait donné ce rendez-vous pour m'introduire au directeur et il devait me faire passer une audition, mais il n'était pas là. Jamais je n'aurais cru qu'on me ferait chanter avec le groupe et je me suis retrouvée à faire des vocalises, ce que je n'ai jamais fait de ma vie. Super! Les chants sont en français, c'est facile. C'est comme à l'hôpital, un chant d'entrée, un Kyrie... OOPS! le chant de l'offertoire est en allemand, 4 voix et le chant de communion aussi, et en latin.... J'ai d'affaire à suivre la bonne ligne.

"Il y a rien là," me dit la dame à ma gauche, rieuse, "quand j'ai commencée, j'étais craintive, comme vous. Vous ne me semblez pas avoir de difficulté, ça va bien aller." Alors j'ai attaqué la partition, on dit "lich" pas lig....

Demandez-moi pas quels chants étaient au programme, je me souviens de rien. Juste que c'était très beau, j'en avais des larmes aux yeux. J'étais à la pratique, avec un chœur d'une grande renommé. Une heure pour réviser tous les chants, et je me suis retrouvée au sein du "paradis".

L'organiste jouait une pièce douce, propice à la méditation. Nous étions debout sur une estrade derrière l'orgue, les yeux rivés sur notre chef de chœur, en attente de la note de départ. Je regarde la nef, en bas. Il y a pas beaucoup de gens, pour une grand-messe. Une vieille dame monte l'allée, le dos vouté, tirant sur son carrosse d'épicerie. Quelle belle balustrade, mais! elle est en bois, je remarque des fissures dans les poteaux. Je ne vois pas le clavier de l'orgue d'où je suis, mais derrière moi, les tuyaux doivent bien faire un pied de diamètre. Je n'en vois pas beaucoup, je compte bien tirer ça au clair, un autre moment, quand je serai plus à l'aise avec le groupe.

Et la note de départ a sonnée, nous avons entonnés les chants, dans l'ordre indiqué au tableau. Ma voix portait à mon goût, je m'entendais chanter en harmonie avec le chœur et j'étais tellement heureuse d'être là.

Chant de sortie, notre chef de chorale nous a félicité et nous revenons dans la pièce adjacente, il y a des rafraichissements et tout le monde commente la performance. Je ne peux pas garder ces partitions, mais on va me préparer un cartable de chants.

La dame me dit:"Vous allez voir, nous somme un bien beau groupe, je vous attends dimanche prochain?"

Je crois bien que je suis acceptée dans le groupe. Oui, j'y retournerai dimanche prochain et je rencontrerai le directeur qui, j'espère, fera mon audition. Ça devrait bien se passer, mais, quand même, pensez à moi dimanche matin prochain?

Je suis sortie de la cathédrale, le cœur comme une enfant de 5 ans, heureuse d'avoir réalisé un rêve. Ah! ce que je vais en apprendre avec ce groupe, et avec des maîtres du chant liturgique en plus.


P/S


J'ai trouvé le chant allemand qui était au programme, la musique est de Schubert

Heilig heilig heilig (Zum Sanctus)


À la croisée du transept
L'intérieur, également copié de la basilique Saint-Pierre,
inclut un baldaquin à l'échelle de celui de Bernini.
Source Wikipedia

À la croisée du transept

Comme des petits enfants

Image du Blog purplefolie.centerblog.net

Par Jean Rousselot

Soyez comme eux ! Ouverts à tout ce qui vient, attentifs comme eux à tout, tout le réel.

Non pas comblés, non pas enfermés sur leurs propres connaissances, leurs propres richesses mais ouverts, poseurs de questions, chercheurs de mobiles, toujours curieux, éveillés, vigilants, accueillants, avides, gloutons, vivants, marchant a la conquête de la vérité et de la vie.

Les enfants ne disent pas : « Je suis grand, je suis riche, je suis savant, je sais tout, je connais tout, je possède tout. » Ils sont pauvres mais avides, ils ne possèdent rien mais ils portent des promesses de moissons et de vendanges. Ce sont des dieux en fleurs. Ils ne doutent de rien, ils croient en tout, ils espèrent tout, ils mordent à belles dents dans l’existence. Ils n’ont pas peur de leur dépendance, de leur petitesse, c’est leur garantie. Faibles, ils sont forts ; ignorants, ils sont vrais ; pauvres, ils sont riches ; petits, ils sont grands. Non point de leur propre grandeur, de leur propre science, de leur propre force mais de celle des autres : parents ou maîtres.

Ainsi faut-il être avec Dieu.

Source: Prédication.Org - Lectures




C'est ce que je vous souhaite à tous et Bonne semaine

Gelisa